Puno, mardi 28 septembre 2010, 11h30.

Nous sommes revenus hier soir de ce fabuleux trekking du "Choquequirau". Par quoi commencer... par le commencement, alors nous avons loué une mule qui s'appelle "Susanna" et que nous avons rebaptisé "Claro". Personne ne voulait nous louer une mule sans guide... mais en cherchant bien, nous y sommes arrivés ! et que de bonheur que d'avoir sa propre mule... pour le meilleur et pour le pire. Et c'était dans le pire qu'elle était la meilleure :) Cela dit, nous ne l'avons pas regretté un instant !! Ce trek fait 64 kilomètres aller-retour. 2 jours pour se rendre au site archéologique, 1 pour la visite et 2 jours pour le retour. Dénivelés importants, grandes distances et grosses chaleurs... pour une grande récompense !!

23/09 : Nous sommes partis sous la chaleur d'une ferme où nous avions été invité à manger. Nous marchions déjà dans des paysages magnifiques et nous n'avions encore rien vu ! Après environ 2 heures de marche, nous entamions une grande descente. Et comme nous étions partis assez tard et que la nuit tombre vers 18 heures au Pérou... nous descendions dans le noir avec notre mule "Claro". Et celle-ci, alors que le sentier était assez difficile, s'arrêta et refusa de continuer !! Nous étions bloqués avec" Claro" en pleine nuit à 2 kilomètres de notre campement... Finalement, elle a bien voulu reprendre la marche.... mais uniquement dans le sens de la montée. Donc nous avons rebroussé chemin pour dormir dans un camp sauvage où Amandine a eu 2 montées d'adrenaline : la première avec une ENORME araignée et la seconde avec un chien aggressif. Nous avons enfin pû manger notre thon et faire cuire nos pâtes. Nous avions bien mérité une bonne nuit de sommeil.

24/09 : Nous nous sommes réveillés dans un cadre magnifique et avons chargé notre mule :) Nous avons continué la descente jusqu'au bas du canyon où passe le "Rio Apurimac", qui veut dire le "torrent qui parle" en Quechua. "Claro" a bien voulu nous suivre cette fois-ci ! Sous une chaleur intense, nous avons attaqué l'ascension de l'autre versant, soit 1 500 mètres de dénivelé. Même la mule a eu du mal. En fin d'après-midi, nous sommes arrivés dans un campement, et nous avons même eu droit à une douche bien froide en face de sommets enneigés. Après une bonne dose de thon et de pâtes, nous avons attaqué un repos bien mérité.

25/09 : Nous avons laissé "Claro" au campement et sommes allés au site archéologique du "Choquequirau". Comme nous vous le disions, ce site est accessible uniquement par ce trek. Il y a actuellement peu de touristes... nous en avons croisé une dizaine. L'objectif de l'Etat péruvien est de désengorger le "Machu Picchu" en faisant du "Choquequirau" un haut lieu touristique. En effet, le site du "Machu Picchu" est saturé (450 000 visiteurs par an). D'après l'UNESCO, pour assurer sa sauvegarde, il faudrait au maximum 800 visiteurs par jour, il y en a  2000 certains jours d'affluence... Il est inscrit sur la liste biannuelle de l'UNESCO qui répertorie 93 sites en péril dans le monde. Nous ne serons pas complice de la destruction de ce site unique :)

Le "Choquequirau" : à 3 100 mètres d'altitude, ce site grandiose est situé à 70 kilomètres à l'ouest du "Machu Picchu". Son nom Quechua signifie le "berceau de l'or". Selon certains experts, il aurait servi de refuge et de base de résistance aux derniers chefs incas pourchassés par les espagnols de 1537 à 1572. Ceux-ci auraient abandonné le "Machu Picchu" pour le "Choquequirau". A son tour, il fut abandonné et les incas détruisirent les chemins qui menaient à cette citadelle afin de ne pas en dévoiler l'accès aux conquérants espagnols. Le "Choquequirau", comme le "Machu Picchu", restèrent dans l'oubli pendant plusieurs siècles. C'est seulement en 1834 qu'un explorateur français (le comte Eugène de Sartiges) le redécouvrit. La découverte officielle eu lieu en 1986. Depuis 2004, des fouilles archéologiques sont menées sous la direction d'une équipe d'archéologues français. Il n'y a que 15 à 20 % des ruines dégagées à ce jour.

Le soir, achat de produits locaux, et dîner avec salade d'avocats, tomates, thon... des pâtes avec des oeufs frais... et une bonne bière.

26/09 : redescente jusqu'au "Rio Apurimac", ou en raison de la chaleur, nous nous sommes reposés à l'ombre pendant 4 heures. Nous avons donné à manger et à boire à "Claro". Nous avons rencontré une petite péruvienne : "Naysa", avec qui nous avons passé un très bon moment. Une fois la chaleur retombée, nous sommes remontés jusqu'à un campement. Là, après de nouveau une bonne salade, nous sous sommes couchés.

27/09 : journée la plus chaude, nous avons continué l'ascension à partir de 7h30. Nous avions déjà très chauds !!. On aurait cru que la mule avait pris des amphétamines pendant la nuit... elle était en pleine forme et nous tirait presque ! Après la traversée de tous ces paysages magiques, nous sommes arrivés à la ferme où nous avions loué notre mule.

Après nos adieux avec "Claro", nous avons pris le chemin du retour. Un de nos bus a éclaté son radiateur... et malgré notre arrivée tardive à "Cusco", nous avons pu prendre un bus de nuit pour "Puno", au bord du lac "Titicaca".

Aujourd'hui, petit déj français chez "Ricos pan" et direction "Copacabana" en Bolivie. Nous nous rendrons demain à "l'isla del sol" pour 2 jours.

Merci pour vos messages. ¡ Hasta Luego !

Photos : Trekking Choquequirau -

Vidéos du jour : J+36 - J+39 - J+40

Autres vidéos : Danse Amandine - Bloqués dans la nuit avec Claro - Panorama du Choquequirau - Ascension retour Choquequirau

Cusco, mardi 22 septembre 2010, 21h00.

Nous partons demain pour un trek de 5 jours... direction le "Choquequirau".

C'est le second "Machu Picchu" du Pérou, mais avec beaucoup moins de fréquentation (et donc beaucoup moins onéreux) car il n'est accessible uniquement que par ce trek assez difficile.

Il n'y a pas (encore) de trains ou de bus à des prix exorbitants... mais l'accessibilité se fait uniquement "en mouillant son maillot" la journée et en ayant froid la nuit sous la tente !! ainsi qu'en mangeant des boîtes de thon et des pâtes pas cuites... C'est pourquoi nous serons très certainement les seuls !!!

Finalement nous ne ferons pas le "Machu Picchu". Nous sommes vaccinés contre ces lieux hautement touristiques tel que Cusco où nous nous trouvons aujourd"hui. C'est pourtant magnifique, mais il y a plus de touristes que d'habitants et des "arnaques" toutes les 5 minutes. La ville en perd tout son charme.

C'est la même chose pour le "Machu Picchu", énormément de touristes et un coût de 250 dollars au total. Ce business touristique ne nous intéresse pas.

Nous vous donnerons donc des nouvelles dès le retour du "Choquequirau" prévu pour le 27 ou le 28 septembre.

Bonne route à vous.

Citation du jour : "Qui ne mange pas de thon ne fera pas l'ascension", randonneurs péruviens anonymes.

Photos : Avion Lima-Ayacucho - Cusco

Autres vidéos : Décollage Ayacucho - Atterrissage Cusco - Manifestation Cusco

Lima, mardi 21 septembre 2010, 13h30.

Nous voilà revenus à Lima avec Amandine après notre périple dans la Cordillère Blanche. Nous avons fait le trek du Santa Cruz, qui se fait en 4 jours. C'était magique, des sommets enneigés culminant à plus de 6 000 mètres, des plaines, des reliefs gigantesques, de la faune et de la flore très riches, des cascades, des torrents, des glaciers... Bref on s'en est mis plein les yeux.

Nous dormions en tente. Première nuit sans vent et sans le froid. Seconde nuit dans le vent à 4 100 mètres et dans le froid !! et troisième nuit sous la pluie. Nos repas comprenaient une boîte de thon, du pain, du fromage, des fruits et des barres chocolatées... que rêver de mieux :)

Malgré notre très brève acclimatation, nous n'avons pas eu le mal des montagnes... ouf!! nous avons donc pu terminer le trek en passant par le "Punta union", un col à 4 750 mètres.

Les personnes que nous avons rencontré étaient toutes avec guides et mules pour porter leurs sacs... (hormis 2 australiennes). Nous avons donc transporté tout notre matériel, nourriture... et c'est lourd ! mais la récompense est là avec le plaisir de l'avoir fait sans aide extérieure.

A notre retour à la "civilisation" dans un petit village, nous avons été invité à une fête religieuse où tous les habitants mangaient ensembles soupe et poulet-riz-pommes de terre. Un moment fort. 

Nous sommes retournés dimanche 19 septembre à Huaraz, une ville étape, en "collectivos", par une route de terre et de pierres longeant aussi les flancs de montagnes... il ne faut mieux pas se demander comment roule encore ce vieux minibus pouvant accueillir 14 personnes... nous étions 25 à l'intérieur avec 2 poules !!! que des péruviens ... et nous, avec des sacs à déborder sur le toit. Trois heures interminables où nous étions comprimés les uns aux autres. Mais quel souvenir !!

A Huaraz, le lendemain (lundi 20 septembre), nous nous sommes reposés, avons lavé notre linge, avons tenté de nous connecter sur Internet, sommes allés au marché...

Aujourd'hui, après une nuit dans le bus, nous sommes de nouveau à Lima. Notre bus était un véritable avion : hôtesse, consignes de sécurité sur écrans, repas, boissons, servicios mais pas de démonstration de gilets de sauvetage ! ;)

Nous prenons l'avion demain en direction de Cuzco, 1 100 kilomètres plus à l'est... Après des recherches dans les agences de compagnies aériennes et les comparaisons avec les bus, pour un budget légèrement supérieur, nous prenons "les airs" et évitons ainsi les 21 heures de route.

J'espère que tout va bien pour vous. Merci pour vos messages. Hasta luego.

- Photos : Trekking Santa cruz - Huaraz - Lima -

- Vidéos du jour : J+31 Trek Santa cruz - J+33 Huaraz -

Notre trek s'est très bien déroulé. C'était magnifique. Nous sommes partis en autonomie complète. Je vous donnerai davantage d'informations demain. Nous retournons à Lima pour nous rendre par la suite à Cuzco. Ici, les ordinateurs et les connexions Internet sont très lents. A demain.

Nous partons faire avec Amandine un trek de 4 jours dans la Cordillère Blanche. Je vous donnerai des nouvelles une fois de retour.

Zorritos, mardi 14 septembre 2010, 13h50.

Je suis dans un endroit au bord de l'océan pacifique... qu'est-ce que le bruit des vagues est agréable... C'est une journée de repos très appréciable ... et çà me change de toutes ces très belles montagnes et autres volcans.

J'ai dormi dans une cabane très rudimentaire, c'est le bonheur, face l'océan. Cela dit, nos magnifiques plages françaises n'ont pas à rougir et au contraire... Ici presque rien n'est entretenu, tout est à l'état sauvage... c'est ce qui fait le charme des lieux.

Je vais prendre l'avion ce soir à l'aéroport de Tumbes pour Lima, la capitale du Pérou. J'ai fait mon itinéraire approximatif. Je devrais retrouver Amandine, une copine, à Lima. Nous ferons "un bout de voyage" ensemble. Je vais pouvoir reparler le français !! J'en ai justement rencontré 2 ce matin, qui ont visité une partie de l'amérique du sud en 1 an. Ils rentrent la semaine prochaine en France.

Citation du jour : "Faites que le rêve dévore votre vie afin que la vie ne dévore pas votre rêve", Philippe Chatel.

- Photos : Zorritos -

- Vidéo du jour : J+27 Zorritos -

- Autre vidéo : Aéroport Tumbes -

Tumbes, lundi 13 septembre 2010, 12h30.

Je suis arrivé hier au Pérou après une journée mouvementée. D'abord le trajet entre Cuenca et Huaquillas en Equateur, à la frontière péruvienne. Une partie de la route, vers la fin du parcours, est en chantier et sur des flancs de montagnes. A certains endroits, quand notre bus croisait des camions, on se serait cru dans le "Salaire de la peur"... Les bus en Equateur, comme dans le reste de l'Amérique du sud sûrement, sont de marque Mercedes, Volvo... avec une finition pas très bonne, mais en terme de robustesse, ils sont incroyables... On passait presque sur des pistes de 4x4 !!

Je n'étais pas au bout de mes peines. Je suis arrivé a la tombée de la nuit a Huaquillas. Une péruvienne m'a proposé de passer la frontière avec elle. Mais je devais passer au bureau l'immigration, contrairement à elle. Deux autres personnes m'ont proposé de m'y emmener. Et le passage de cette frontière est complexe... Un premier passage du côté équatorien, puis à une dizaine de kilomètres plus loin, un second passage au contôle de l'immigration péruvien, puis un troisième passage à la police militaire (fermée quand nous sommes passés devant). Et au cours de ces contrôles, les 2 péruviens ont bien sûr fouillé mon sac... mais ils n'ont apparemment rien volé ni déposé (drogues...).

Ensuite, pour regagner Tumbes, comme c'était dimanche soir : pas de bus. Les 2 péruviens en ont profité et m'ont proposé de m'y emmener pour 200 NS (Nuevo Sol, la monnaie péruvienne), en m'affirmant que c'était l'équivalent de 10 dollars.... C'est en fait l'équivalent de 60 dollars !!!

Mais ça fait partie du voyage !! Je m'en tire bien, j'aurais pu perdre mon sac ou des affaires... Et puis surtout, ils passaient par des chemins complètement noirs sans rien autour, pour un racket ou un enlèvement.... il n'y a pas mieux. Voilà, donc passage assez folklo et flippant de cette frontière équato-péruvienne !!

Tumbes 80 000 habitants est une ville très animée. Je vais aller sur les plages du sud cet après-midi avant de me diriger vers Lima. Afin d'éviter les 22 heures de bus, je vais sûrement prendre un vol interne (j'ai fait environ 80 heures de bus en Equateur, l'avion çà me changera...).

Ma pharyngite a presque disparu... Quel bonheur de pouvoir dormir.

Citation du jour : "Ne crains pas d'avancer lentement, crains seulement de t'arrêter", sagesse chinoise.

- Photos : Bus Cuenca Huaquillas - Tumbes -

Je viens de terminer mon périple dans le premier pays de ce tour du Monde. Voici quelques-unes de mes impressions, ce que j'ai aimé, regretté...

Les moins :

- La pollution dans les villes.

- Pas de couchsurfing possible (je vais peut-être changer ma photo et mettre celle d'une belle brune...).

- Pas de visite des îles Galapagos. Celles-ci sont hors de prix. C'est de plus la haute saison, comptez environ 1 500 dollars pour une semaine (avion, droit d'entrée, croisière, extras...).

- Bahia de Caraquez, ville sans grand intérêt hormis ses plages.

- Pas d'ascension du volcan Cotapaxi. C'est aussi hors de prix (environ 200 dollars pour même pas 2 jours, rapporté au coût de la vie en Equateur...). Tant que les touristes paieront, les prix augmenteront... De plus, c'est "l'usine", il y a tellement de monde que cela perd son charme. C'est pourquoi je voulais faire l'ascension du Chimborazo... moins de monde et plus authentique... mais...

- Pas d'ascension du Chimborazo :=) Je n'ai pas trouvé d'agence ... un comble. J'ai rencontré un belge qui l'a faite, mais en payant 300 dollars et en ne voyant rien du sommet, le temps étant couvert... J'ai moins de regret.

- Rarement de l'eau chaude.

- Ma morsure de chien à Quito. Les chiens vivent dans la rue mais sans agressivité, sauf quelqu'uns... Je n'ai pas vu de chats... J'espère qu'ils ne finissent pas dans nos assiettes :).

- La gastronomie.... pollo (poulet), carne (viande), pescado (poisson), arroz (riz), sopa (soupe), empanadas (sorte de chausson avec du pollo, carne... à l'intérieur), chacuterie, queso (fromage), helados (glaces), papas (patates) .... beaucoup de pananeria y  pasteleria (boulangerie, patisserie) ... on aime vraiment au début, mais on s'en lasse vite. Certains diront "comme les femmes..." :=) Ce n'est pas de la cuisine fine comme en France... en même temps, la barre est haute, c'est encore un des rares domaines où aucun pays ne nous dépasse !

- Les équatoriens qui marchent à 2 km/h !! certainement à cause de leurs petites jambes :=).

- Les coups de klaxon pour "un rien". Il faut comprendre que l'utilisation du klaxon n'a rien d'agressif ici, il n'est pas accompagné d'un "e....." comme chez nous.  C'est juste pour prévenir de sa présence ... mais c'est en permanence.

- L'Equateur a perdu de son authenticité. Il s'est "américanisé", non seulement par sa monnaie, mais aussi dans sa vie de tous les jours (voitures, modes de vie...). Il est considéré un peu comme le petit frère des E.U.

Les plus :

- Le vol en "business class"... surtout quand on a payé un billet "economic class" :).

- Les reliefs, volcans, lagunes, paysages magnifiques !

- Les indiens, leurs diversités, leurs cultures.

- L'organisation des bus. Ce n'est pas comme chez nous. Ils n'ont pas la SNCF... ni ses grèves d'ailleurs. En Equateur, il n'y a quasiment pas de trains, quelques lignes aériennes (mais inacessibles pour la plupart des équatoriens) et.... beaucoup de bus. C'est pourquoi les lignes de bus et les terminaux dans chaque ville sont très bien organisés. 80 heures de bus environ.

- La gastronomie...

- La gentillesse des équatoriens.

- L'hônneteté des équatoriens. Ce n'est pas comme en Asie ou ailleurs, les équatoriens n'insistent pas pour vous vendre quelquechose et ne montent pas les prix parceque vous êtes un touriste.

- Je n'ai pas vu de violence. Pourtant il y en a, surtout à Quito et Guayaquil, à cause entre autre de la "dollarisation" et de la crise économique qui ont (encore plus) apprauvri la population. 

- Les randonnées (à pied ou à vélo).

- Les marchés.

- Le musée à Cuenca.

- Les thermes à Banos.

- Les bonnes connexions Internet.

- Les rencontres.

- Je n'ai (encore) rien perdu.

Voilà les impressions qui me viennent à la volée. Il y a de plus énormément d'enfants en Equateur. Et les femmes sont enceintes très jeunes. Histoire de cultures et de non-utilisation des moyens de contraception.

Budget Equateur : 700 € pour 25 jours.

Vilcabamba, samedi 11 septembre 2010, 15h30.

Bonjour, j'ai passé 2 petites journées à Vilcabamba (qui signifie ville sacrée), une bourgade de 5 000 habitants. Les "anciens" vivaient ici auparavant centenaires. Mais la "malbouffe" arrivant et les traditions se perdant, c'est beaucoup moins le cas aujourd'hui.

La nature est ici plus douce et le climat plus chaud. A certains endroits, on se croirait en France l'été. J'ai loué un vélo mais le plan que j'avais était tout sauf un plan... alors je n'ai pas trouvé les sentiers VTT.

J'ai attrapé un gros "mal de gorge", certainement une pharyngite, m'empêchant même de dormir !! De retour à Cuenca afin de prendre un bus pour le Pérou, je suis allé dans une pharmacie qui m'a vendu un antibiotique et un anti-inflammatoire. Pourtant "les antibiotiques c'est pas ... ". Les mêmes molécules sont en France sur prescriptions médicales.

Si mon état le permet, je serai demain au Pérou.

Citation du jour :"On ne va jamais aussi loin que lorsqu'on ne sait pas où l'on va", Christophe Colomb.

- Photos : Vilcabamba -

- Vidéo du jour : J+23 Vélo Vilcabamba -

Cuenca, mercredi 8 septembre 2010, 19h30.

Finalement je reste un jour de plus à Cuenca. Mais aurjourd'hui je suis sorti de la ville pour aller au "Parque nacional El Cajas" à 40 km à l'ouest. Ce parc de 280 km² va de 3 000 à 4 500 mètres d'altitude (et non jusqu'à 4 100 mètres comme je le dis dans la vidéo, je raconte vraiment n'importe quoi :). Il comptabilise 235 lagunes à travers de superbes reliefs. J'ai fait une petite randonnée dans ce paysage magnifique. Cela m'a aussi changé de la pollution de Cuenca. Les camions, bus et certaines voitures "fument noirs", c'est horrible. J'ai rencontré 2 belges "une fois" en fin de journée qui m'ont conseillé d'aller à Vilcabamba plus au sud avant de me rendre au Pérou. Alors demain j'y vais.

Citation du jour : "Un sourire est une clef secrète qui ouvre bien des coeurs", Baden-Powell.

- Photos : Parque nacional El Cajas -

- Vidéo du jour : J+22 Parque nacional El Caja -

Cuenca, mardi 7 septembre 2010, 18h50.

J'ai encore visité la ville aujourd'hui. Je suis allé au musée "del Banco Central". Il est situé sur le deuxième site inca le plus important d'Equateur. Je m'ennuie plutôt rapidement dans les musées, mais celui-ci était très intéressant : histoire de l'Equateur, de toutes les ethnies indiennes, l'arrivée des africains, des européens qui forment aujourd'hui cette population très métissée équatorienne. Mais aussi de l'archéologie, avec le site inca et l'histoire de la monnaie : de la préhistoire au dollars américain, en passant par la monnaie commune avec la Colombie, puis le sucre après l'indépendance jusqu'en 1999. En plus, cela me permet de travailler mon espagnol.

Demain direction la frontière péruvienne que je franchirai dans la journée ou après-demain.

Merci pour vos visites. Portez-vous bien.

Citation du jour : "Il n'y a qu'un devoir, c'est d'être heureux", Denis Diderot.

- Photos : Cuenca -

- Vidéo du jour : J+21 Cuenca -

Cuenca, lundi 6 septembre 2010, 21h50.

Je suis parti de Riobamba le samedi 4 septembre sans pouvoir faire l'ascension du Chimborazo... Tant pis. Je voulais prendre le train, une des rares lignes de chemin de fer du pays qui traverse des paysages magnifiques, mais les voies sont en chantier... donc j'ai pris le bus. Après 5 heures de route, je suis arrivé à Cuenca, troisième ville de l'Equateur.

Le dimanche 5 septembre, je suis allé sur les marchés deSigsig, Chordeleg et Gualaceo. Ces marchés le dimanche réunissent toutes les populations locales.

Aujourd'hui, lundi 6 septembre, je suis resté à Cuenca, classée au patrimoine mondial de l'UNESCO.

¡ Hasta mañana !

- Photos : Sigsig, Chordeleg et Gualaceo -

- Vidéo du jour : J+20 Cuenca -

Riobamba, vendredi 3 septembre 2010, 21h30.

Aujourd'hui, journée calme à Riobamba. Cette ville est située à 2 750 mètres d'altitude. Elle est sur le vieux chemin impérial entre Quito et Cuzco et fut créée à la suite d'un grand tremblement de terre à la fin du XVIIIè siècle. Celui-ci ravagea l'ancienne ville, indienne, à une dizaine de kilomètres au sud-ouest. Riobamba ne cesse de prendre de l'importance. C'est ici que fut signée la Constitution déclarant l'indépendance du pays en 1830.

Il y a de superbes montagnes qui entourent toute la ville, dont le célèbre volcan Chimborazo, le plus haut d'Equateur, culminant à 6 310 mètres. Vous pourrez le voir sur les photos. J'aimerais le gravir... guide obligatoire. Mais en cette période, il y a peu d'ascensions et celles-ci sont chères. J'ai déjà essayé de trouver des agences aujourd'hui mais pas facile : soit elles sont fermées, soit elles ne proposent pas l'ascension. On verra demain.

Hasta mañana.

- Photos : Riobamba -

- Vidéo du jour : J+19 Sigsig -

Rio Bamba, jeudi 2 septembre 2010, 16h25.

Bonjour à tous,

Cela fait 4 jours que je n'ai pas donné de nouvelles, alors je vais rattraper le retard... Je suis parti rapidement samedi dernier de la Mitad del Mundo pour prendre mon bus en direction de Baños, plus au sud. Je ne me suis pas rendu sur le passage réel de l'équateur (fameuse erreur de 300 mètres des savants de l'époque). Je ne savais pas que l'on pouvait s'y rendre, rien était indiqué... Je n'ai donc pas eu droit au coup de tampon "Mitad del Mundo" sur mon passeport et n'ai pas réalisé le test de l'eau (Rémi), une prochaine fois...

Baños... très belle ville d'environ 13 000 habitants située à 1 800 mètres d'altitude. Baños, "bains" en espagnol, est une station thermale. C'est aussi une "porte" vers l'est du pays où commence l'Amazonie. Elle est entourée par de hautes montagnes avec des cascades d'eau chaude aux propriétés curatives. Je suis resté 4 jours ici, un lieu très agréable où les amoureux de randonnées et de sports en plein air trouvent leur bonheur.

Dimanche 29 août, avec les allemands que j'ai rencontré, nous avons marché sur les reliefs nords de la ville. Julianna, étudiante en sciences humaines, habite dans le sud de l'Allemagne et Michael, expert comptable, à Munich. Ils parlent tous les 2 très bien l'anglais... comme tous les allemands. Julianna parle un peu le français et Michael maîtrise très bien le français, un peu l'italien et le hollandais... L'avantage dans tout çà est que je les aidais en français et modestement en espagnol et ils m'aidaient en anglais. Michael faisant l'interprètre. Quand à l'allemand, c'est décidément trop compliqué !!

Lundi 30 août, Julianna nous a présenté d'autres allemands... Il y a beaucoup d'allemands en Equateur, ils ont mieux résisté à la crise que les autres... et ces allemands nous ont proposé de les suivre pour la journée. Bon... c'était pas ce que je préfère : un tour dans un bus à touristes avec des attractions sans grand intérêt (cable car...). Le soir, plus sympa, après un resto, on est allé dans les thermes de Baños, où coule une eau à 40 degrés.

Mardi 31 août, loin des activités toutes organisées, je suis parti faire l'ascension du volcan Tunguráhua. En 1999, ce volcan s'est réveillé au point de provoquer l'évacuation de toute la population. Durant plusieurs mois, la ville fut gardée par l'armée et personne ne pouvait y accéder. Jusqu'au jour où la population se rendit compte que l'armée se servait dans les maisons et les hôtels... Une partie des habitants reprit de force possession des lieux après de violents affrontements... d'autres ne revinrent jamais. Le volcan est bien actif et projette régulièrement des cendres sur la ville. Un plan d'évacuation a été mis en place. La population n'aurait que 15 minutes pour sortir de la ville en cas de violente éruption. Tout çà pour vous dire que l'ascension est interdite mais de nombreux touristes montent au moins une partie du relief. Je suis parti à 8h30 et sans guide (l'ascension n'est pas technique) mais je me suis trompé d'itinéraire et j'ai perdu 3 heures !! Je me suis arrêté à 3 700 mètres... Le sommet est à 5 000. Je n'aurais de toute façon pas fait l'ascension complète. J'étais de retour à Baños pour la tombée de la nuit vers 18 heures.

Mercredi 1er septembre, j'ai loué un vélo pour me rendre vers l'est, au début de l'Amazonie. J'ai parcouru 60 kilomètres dans une vallée très agréable. Je me suis arrêté dans une caserne de bomberos où j'ai été très gentiment accueilli. Il n'y a pas de véhicule "incendie" dans cette caserne... trop cher, leur ambulance provient des Etats-unis, Etat du Missouri. J'ai terminé la journée à Puyo, en Amazonie où j'ai pris un bus pour retourner à Baños. Dans la foulée, j'ai récupéré mes affaires et suis parti en direction du sud à Riobamba.

Aujourd'hui, rien de particulier (j'ai lavé mon linge, téléchargé des photos, fait du tri dans les albums, géolocalisé les photos, écrit sur le blog...). J'ai mangé à midi au marché dans une grande salle entourée de nombreux stands servant tous le même plat : le hornado, du cochon rôti servi avec de la salade et de gros grains de maïs blancs. Ce soir j'ai mangé dans la rue sur d'autres stands servant à la volée des plats locaux... très bons et très populaire, tout le monde mange ensemble serré sur de petites tables...

Merci beaucoup pour tous vos messages. Je pense à vous.

A bientôt.

- Photos : Rando Baños - Journée "touristes" Baños - Ascension volcan Tunguráhua Baños - Vélo Amazonie Puyo -